Le Petit Journal

Je souhaite recevoir gratuitement le Petit Journal de l’Ecole des Artistes.

エコール・デ・アーティストの「プチ・ジャーナル」を受け取りたい。(無料)

如需要艺术日记,即可免费点击


Exposition de calligraphie de Hoshi Kodo au Centre national des arts de Nogizaka (Tokyo) du 6 au 16 février 2025

Il existe deux mots pour désigner la calligraphie au Japon: « shodo » et « shuji ». Le shuji est la belle écriture que les enfants apprennent à l’école et le shodo constitue un art, une voie, comme l’indique son nom au sens littéral (de sho書, « écriture » et do道, « voie »). L’écriture est arrivée au Japon par la Chine et la Corée, au 3e siècle de notre ère. C’est pourquoi les grands calligraphes japonais de notre époque se réclament de la calligraphie chinoise et estiment qu’une écriture est « belle » si elle en respecte les principes, ce qui n’exclut pas l’initiative et la créativité.

Né à Tochigi en 1944, le calligraphe Hoshi Hoshi Kodo (星弘道) a débuté plutôt tardivement, alors qu’il se préparait à devenir bonze – il est aujourd’hui supérieur du temple bouddhique Kaigyoji à Yotsuya (Tokyo). Toutefois, grâce à ses dispositions pour cet art, il a pu se hisser au rang des meilleurs calligraphes du pays, obtenant de nombreux prix (Mainichi Calligraphy Exhibition Award en 1978, prix de calligraphie du Yomiuri Shimbun en 1985, Nitten Special Selection Award en 1990 et le très prestigieux prix Nihon Geijutsuhin) et maîtrisant tous les styles de « kanji » (caractères chinois), de toutes les époques.

Aujourd’hui, il dirige l’association de calligraphie Ryuhin qu’il a fondée il y a 20 ans et, en 2022, il a été nommé membre du Nihon Geijutsuhin, l’équivalent au Japon de l’Académie des beaux-arts, dont seulement cinq calligraphes font partie.

De la pointe de son pinceau aux longs poils très souples surgissent des caractères « en relief » d’une stupéfiante puissance car sa calligraphie a pour particularité de représenter la profondeur avec l’encre noire.

Hoshi Kodo exposera du 6 au 16 février au Centre national des arts de Nogizaka et, à partir du 8 février, aux côtés de ses disciples ainsi que du grand maître de calligraphie chinois So Shijun (蘇士澍).

Puissent-ils à eux deux écrire ensemble une jolie page de l’amitié sino-japonaise !

L’exposition (japonais) : https://shosakuin.net

Accès au musée : https://www.nact.jp/english/information/access/

Une performance par Hoshi Kodo:

Maître Hoshi devant un poème du lettré chinois Gao Kegong (1248-1310)
encre sur papier, 300 x 90 x 5 (2023)
Caractères Gyozen (2025), encre sur papier , 90×180
Poème du lettré chinois Gentaku 阮卓(531-589), encre sur papier 35 x 70 cm¸(2025)
Poème du moine japonais Zen, Ryokan 良寛 (1758-1831), encre sur papier, 130 x 26㎝ (x2) (2025)
Myohorengekyo 妙法蓮華経 (soutra de l’école bouddhique Nichiren, au sein de laquelle Hoshi Kodo officie)
(2025), encre dorée et argentée sur papier