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« Giorgio de Chirico: The Metaphysical Journey » au musée métropolitain de Tokyo jusqu’au 29 août

Le goût de l’énigme traverse tout l’oeuvre de Chirico (1888-1978) et lui-même le revendique dans un autoportrait de jeunesse (1912) portant l’inscription latine « Et quid amabo nisi quod aenigma est ? » ( » Qu’aimerais-je, hors l’énigme ? »).

Perspectives distordues, espaces inversés (scènes d’intérieur à l’extérieur et vice-versa), mannequins humains, mélange des époques (Antiquité grecque et 20e siècle) ou des genres picturaux (histoire, portrait, paysage, nature morte) au sein d’un même tableau… Sa peinture met en scène comme au théâtre des éléments de sa vie personnelle (arcades, places italiennes, statues grecques, chevaux, équerres, chevalets, mannequins, instruments de musique, biscuits, etc.) sans souci de logique ou de vraisemblance, dans un désordre qui ne cesse de nous désarçonner et de nous interpeler aujourd’hui encore. 

Depuis ses débuts, De Chirico, peintre polyglotte et nomade – d’origine italienne, il est né en Grèce où il a passé son enfance, s’est formé à Munich puis a vécu en Italie et en France avant de s’établir définitivement à Rome où il passe les 30 dernière années de sa vie -, cultive la contradiction et l’absurde professés par ses deux maîtres à penser découverts durant sa période munichoise, Schopenhaeur et Nietzsche. 

L’exposition « Giorgio de Chirico : Metaphysical Journey » du musée métropolitain de Tokyo retrace au travers d’une centaine d’oeuvres les 70 années de carrière de ce peintre et parfois sculpteur, costumier et décorateur de théâtre selon une approche à la fois chronologique et thématique qui nous fait revivre sa trajectoire au-delà des lois physiques, à la découverte de son univers métaphysique, nom dont il baptisa le mouvement artistique auquel il donna naissance dans les années 1910, en avance d’une dizaine d’années sur le surréalisme !

Au tout début de l’exposition, un imposant autoportrait en pied de l’artiste en costume baroque peint avec maestra dans le style des anciens (autoportrait en costume du 17e siècle, 1959) nous toise comme pour nous dire qu’avec lui, on n’est décidément jamais au bout de nos surprises… sacré De Chirico !

https://www.tobikan.jp/en/exhibition/2024_dechirico.html

Série d’émissions avec de passionnantes interviews sur France Culture: https://www.radiofrance.fr/personnes/giorgio-de-chirico

Affiche de l’exposition avec le tableau « Muses métaphysiques » (1918)
Autoportrait portant l’inscription latine « Et quid amabo nisi quod aenigma est ? » ( » Qu’aimerais-je, hors l’énigme ? »), 1912 (oeuvre pas visible à l’exposition)
Autoportrait dans un parc en costume du 17e siècle (1959)
Italian Square with the Pink Tower, 1934 (réplique d’un tableau de 1913)
Costumes et décor de théâtre