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MUSUBI – 50e anniversaire de Cartier au Japon au Hyokeikan, musée national de Tokyo, jusqu’au 28 juillet

『結MUSUBI』展ー美と芸術っをめぐる対話

MUSUBI signifie « lien » (du verbe « musubu », « nouer », « relier » en japonais), et c’est bien de ce lien entre le Japon et la marque de luxe Cartier dont il est question dans cette exposition qui présente les fruits d’une longue histoire d’amour remontant à bien avant 1974, année d’ouverture de la première boutique Cartier dans le quartier de Harajuku, à Tokyo.

Dès l’arrivée de Louis Cartier, 3e du nom, à la tête de l’entreprise familiale en 1898, la maison se mit à l’heure du japonisme. Passionné de culture et d’art japonais, membre de la Société des amis de l’art japonais, Louis mit très tôt sa collection de quelque 200 livres, estampes ou objets nippons à la disposition de ses créateurs.

Sa collection, dispersée en 1962 mais dont on peut voir à l’exposition des photographies prises en 1936, inspira parmi les plus belles créations de la maison Cartier : horloges imitant un miroir à manche ou un portail de temple shinto, vanity case en forme de inro (petite boîte suspendue au kimono masculin), broches, montres ou autres objets précieux reproduisant libellules, glycines, fleurs de cerisier… C’est tout une imagerie japonaise miniature et étincelante d’or et de pierres précieuses qui s’offre à nos yeux dans la première partie de l’exposition, sous les voûtes prestigieuses du Hyokeikan, plus ancien musée d’art japonais érigé en 1908 dans le style occidental et situé dans l’enceinte du musée national de Tokyo.

La deuxième partie explore l’échange artistique entre Cartier et le Japon à l’époque contemporaine, à travers les expositions organisées autour de Cartier au Japon et aussi les expositions d’artistes japonais présentées à la Fondation Cartier à Paris, depuis sa création en 1984.

On peut ainsi y voir des oeuvres de la vingtaine d’artistes nippons mis à l’honneur par la fondation au fil des années : les peintures faussement naïves de Beat Takeshi Kitano, les photos monochromes de Hiroshi Sugimoto, les créations colorées de Takashi Murakami et bien d’autres par des noms aujourd’hui connus des aficionados français tels que Tokujin Yoshioka, Daido Moriyama ou Erina Matsui et dont les interviews sont projetées sur écrans grandeur nature tout autour de la rotonde de l’entrée principale.

Une exposition originale, intéressante, scintillante et magistralement scénographiée par le Studio Adrien Gardère. Bravo et encore !

Half-Century of Cartier in Japan and Beyond : an Everlasting Dialogue Of Beauty and Art : https://www.tnm.jp/modules/r_event/index.php…

Affiche de l’exposition
Collier (1936), broches en forme de paon (1989) et d’oiseau (1944) Collection Cartier © Cartier
Paire de broches en forme de fleur de glycine (à gauche). À droite Extrait du « Japon des Arts » Tome 1 de Siegfried Bing (Bibliothèque centrale des Beaux-Arts, 1888–89) Archives Cartier Paris ©
Un vanity case (à droite) inspiré de l’inro japonais (à gauche). À gauche Inro à deux étages, vers 1890 Marian Gérard, Collection Cartier © Cartier
Broche en forme de noeud, Collection Cartier (C) Cartier
Le prestigieux Hyokeikan, premier musée d’art japonais (1908)